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Biomasse agricole

RMT Biomasse & Teritoires

La Fédération est partenaire associée du RMT Biomasse et Territoires 2014-2018. Ce RMT est piloté par la Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie et fait suite au RMT Biomasse Energie Environnement et Territoire pour la période 2008-2013. (http://www.biomasse-territoire.info/)

II se divise en 3 axes:

  • Axe 1 : Connaissance de la ressource, et accompagnement du déploiement des filières sur les territoires.

Connaissance de la ressource

Optimisation du déploiement des filières sur le territoire

  • Axe 2 : Evaluation multicritère sur la mobilisation et l’émergence de la filière

Optimiser les retombées indirectes de la production de biomasse agricole sur le territoire.

Evaluation de la durabilité des filières locales.

  • Axe 3 : Actions transversales

Commission agronomie.

Réseau de sites de référence.

Valorisation et transfert des résultats. 

Il vise à regrouper, capitaliser et diffuser les connaissances déjà acquises lors du RMT 2008-2013, définir les axes d’investigation prioritaires, en fonction des besoins des projets biomasse en cours, et construire des projets spécifiques communs de R&D. Au-delà, ce programme vise à maintenir et renforcer un réseau d’acteurs pluridisciplinaire, en place depuis 2008, unique en son genre dans le secteur de la biomasse, tourné vers la résolution des questions et défis complexes du développement des filières biomasse.

Plan Energie Méthanisation Autonomie Azote

Conformément à la feuille de route établie à l’issue de la Conférence environnementale de septembre 2012 qui prévoit la préparation d’un plan national biogaz et dans le prolongement du projet agro-écologique lancé en décembre 2012, Stéphane LE FOLL, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, et Delphine BATHO, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, ont présenté le 29 mars 2013, le plan Energie Méthanisation Autonomie Azote (EMAA).

Le plan EMAA s’inscrit dans les axes fondateurs du projet agro-écologique pour la France (Connaitre – Diffuser – Inciter) et se structure autour de deux volets :

  • gérer l’azote dans une logique globale sur les territoires, en valorisant l’azote organique, en particulier celui issu des effluents d’élevage, et en diminuant la dépendance de l'agriculture française à l’azote minéral.
  • développer un "modèle français de la méthanisation agricole" pour faire de la méthanisation agricole collective un complément de revenu pour les exploitations agricoles, en valorisant l'azote et en favorisant le développement des énergies renouvelables ancrées dans les territoires, dans une perspective d'agriculture durable et de transition énergétique et écologique.

Il répond également aux objectifs stratégiques de la nouvelle politique des énergies renouvelables en France, fixés lors de la Conférence Environnementale :

– la simplification des règles administratives ;

– la stabilité des aides, des dispositifs fiscaux et du système des tarifs d’achat ;

– un soutien public fort à l'innovation.

L'objectif est de développer en France, à l'horizon 2020, 1 000 méthaniseurs à la ferme, contre 90 à fin 2012. Cela mobilisera 2 milliards d’euros d’investissement et permettra de créer environ 2 000 emplois pérennes au plus près des territoires.

Le volet Azote :

Les objectifs sont de limiter les pertes d’azote à différentes échelles (parcelle, exploitation et territoire). Optimiser le cycle de l’azote au niveau local en adaptant les systèmes de cultures tout en ayant recours à des matériels et des pratiques d’épandage plus équilibré, notamment en utilisant des outils de connaissances et d’aide à la décision adapté. Réduire l’utilisation de l’azote minéral grâce à des incitations et à la poursuite des actions d’optimisation de l’usage de ces fertilisants.

Pour y parvenir, le plan prévoit :

  • Le lancement, en 2013, d’un appel à projets «gestion collective et intégrée de l’azote» ;
  • La poursuite des travaux lancés sur la fiscalité écologique ;
  • Une meilleure intégration dans les politiques existantes de l’objectif d’une meilleure gestion de la fertilisation azotée ;
  • La valorisation des digestats de méthanisation.

Le volet Méthanisation :

Les objectifs sont d’encourager le développement des installations de méthanisation agricole collectives, dans une logique d’ancrage territorial et dans le respect de la diversité des territoires. Encourager la valorisation agronomique des digestats de méthanisation. Et créer, par le soutien à l’innovation, une filière française d’équipements de méthanisation.

Pour y parvenir, il convient de :

  • S’adapter aux contextes territoriaux au regard des ressources potentielles de biomasse et des besoins en énergie ;
  • Adopter une approche ouverte dans la phase de déploiement de la filière et de structuration d’une offre économique (tarif d’achat de l’électricité, financement des investissements…) ;
  • Favoriser les projets collectifs, notamment avec les Groupements d’Intérêts Economiques et Environnementaux  (GIEE).

Transition énergétique : les atouts de la méthanisation

La méthanisation

  •  réduit les volumes de déchets organiques ;
  •  réduit les émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, dans l’atmosphère ;
  • contribue à la production d’énergie renouvelable, sous forme de biogaz.

Ces trois atouts font de la méthanisation une technologie importante pour la transition énergétique.

La méthanisation est un processus de dégradation de la matière organique (agro-industriel, agricole ou ménagère), dans un milieu anaérobie, due à l’action de multiples bactéries. Cette dégradation conduit à la production d’un gaz, appelé biogaz.  Ce gaz est composé principalement de 50 à 70 % de méthane (CH4) et de 20 à 50 % de dioxyde de carbone (CO2), le biogaz est une source d'énergie intéressante puisqu'elle peut être valorisée de différentes manières :

  • par la production simple de chaleur qui sera consommée à proximité du site de production ;
  • par la production combinée d’électricité et de chaleur (cogénération) par combustion dans un moteur ;
  • par l’injection dans les réseaux de gaz naturel après une étape d’épuration (le biogaz devient alors du biométhane) ;
  • par la transformation en carburant sous forme de gaz naturel véhicule (GNV).

La méthanisation produit également un résidu, appelé digestat, qu’il est ensuite possible de valoriser comme fertilisant pour l’agriculture.

La méthanisation est donc à la fois une filière alternative de traitement des déchets organiques et une filière de production d’énergie renouvelable permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).