Marie-Noëlle, Raphaël, Nicolas, toute la famille, vous venez de perdre un être très cher : un mari, un père, un grand-père. Nous, entrepreneurs de toute la France, nous avons perdu un grand ami. Nous avons perdu également un grand défenseur de la cause des  entrepreneurs de travaux agricoles et ruraux. Dès les années 80, Michel s’est dévoué à la cause commune pour en prendre les responsabilités quelques années plus tard. Nous avons commencé ensemble à la Fédération nationale. Ensemble, nous avons créé EDT. Membre du Bureau, Vice-Président rural, Trésorier adjoint, tu as été d’un grand soutien pour le développement de notre Fédération. Sa hauteur d’analyse, son expérience et sa sagesse nous ont permis d’éviter de nous précipiter dans des décisions hâtives. À ce dévouement, Michel avait deux autres priorités. La première, et la plus importante, son entreprise familiale qu’il avait créée à l’âge de 27 ans. Il ne passait pas deux heures sans être en contact avec elle. Et sa CCI, face à laquelle nous ne pesions pas lourd quand il était en déplacement. Il me disait « Tu comprends, je fais partie de la délégation pour la Chine ou pour le Canada ». Michel avait un carnet d’adresses. Ne m’a-t-il pas fait rencontrer grand nombre de députés, sénateurs ou préfets pour la bonne cause ? Lors de notre dernier Congrès à Grenoble, il me disait « Si tu veux, je te fais venir Pierre Gattaz ». Pari tenu ! Et quelle aubaine pour notre Fédération et nos petites entreprises. Que de bons souvenirs Michel nous laisse aujourd’hui et nous ne l’entendrons plus dire « L’Isère c’est la misère ». Certes, un jeu de mots facile, mais qui est totalement faux pour ce département riche de diversités, dynamique et qu’il a aidé, par son action, à se modeler. Lorsque je lui ai rendu visite il y a une dizaine de jours, on s’est promis de se revoir. C’est la seule promesse qu’il n’a pas pu tenir.
Gérard Napias, président de la Fédération nationale EDT