Cessons les oppositions stériles ville-campagne

Les communes de Sivens, Nonant-le-Pin, Notre-Dame-des-Landes, Roybon, Buigny-Saint-Maclou, Bure, Sardy-lès-Épiry, ont subitement vu leur notoriété exploser sur des projets lancés depuis 5 à 10 ans, voire 15 ans.

Les projets d’aménagement ont toujours mobilisé opposants et partisans. Même si cela va parfois loin, dès lors que la loi prévoit des recours (et ils sont nombreux), il n’y a rien à redire. Les projets de développement doivent associer toutes les parties prenantes et sur lesquelles les retombées locales ainsi que les compensations doivent être au bon niveau.

En revanche, au-delà des procédures légales, les menaces aux personnes, les occupations de chantiers, la vandalisation de matériel sortent du cadre démocratique. Elles sont inadmissibles. Les élus locaux sont légitimes-capables-compétents pour définir l’intérêt de la population locale. Il est anormal de stigmatiser la population rurale qui ne comprendrait rien à ce qui est bien et à ce qui est mal. Non, il n’y a pas les « sachants » d’un côté en ville, et les « ignorants » de l’autre à la campagne.

Regardons autour de nous dans nos régions. La consommation de terres pour les grands aménagements, les réseaux, les parkings est massive. Entre 1992 et 2004, alors que la croissance démographique a été de 5,5 %, la surface artificialisée a augmenté de 16 % en France. Le chiffre de 60 000 ha par an nouvellement urbanisés en France a été avancé, ce qui correspond à la surface d’un département moyen tous les dix ans… Et nous ne sommes pas les seuls sur la planète. Sachons le dire lors de la 21^ème conférence sur le climat en 2015 à Paris-le Bourget. La consommation de terres est aussi importante que celles de l’eau, ou de l’énergie, ou les émissions de gaz à effet de serre pour l’avenir de nos régions, comme de la planète.

Bonne année 2015 à vous, vos familles et vos entreprises.

Gérard Napias, président de la Fédération nationale EDT