La constitution d’un groupe de chefs d’entreprises viticoles à même d’orienter la stratégie de la FNEDT dans ce secteur, était en réflexion depuis de nombreuses années. La crise du secteur aura finalement donné l’impulsion décisive. Après plusieurs échanges informels, sept adhérents français se sont réunis en marge du salon montpelliérain, pour esquisser un diagnostic et lancer les premiers travaux de la « Section viticole EDT » qui se réunira deux fois par an (hors échanges informels liés à l’actualité).

L’ordre du jour appelait ainsi à définir la feuille de route de la section et en élire le président – c’est l’entrepreneur bordelais Benjamin Banton qui a été désigné – puis à se pencher sur les dossiers : dispositifs FranceAgriMer (soutiens aux investissements), politiques d’arrachage, professionnalisation / accès à la profession (débats sur les prérequis pour réaliser des travaux manuels et/ou mécanisés, dont l’inscription au cahier des charges en zone AOC), présentation du dispositif conçu par Qualiterritoires en Bourgogne, futur contrat type dédié aux prestations manuelles, retours sur les dernières actualités en protection des plantes ou encore baromètre Clisève (dont la FNEDT était le premier signataire). L’ensemble des débats doit permettre à la FNEDT de publier un « Manifeste des entreprises de travaux viticoles » rassemblant les revendications du réseau dans la filière. Qu’il s’agisse de fiscalité, de logement des saisonniers ou encore de relations avec l’administration. Et d’améliorer la reconnaissance des ETV par les pouvoirs publics.

Notons que les ETV françaises partagent ce manque de considération avec leurs collègues italiennes, comme en a témoigné l’entrepreneur italien Gianluigi Ravizza (président de l’organisation CaiAgromec) qui s’était déplacé pour partager la vision de la péninsule ; où les mêmes problématiques sont à l’œuvre.