Pas de semis = pas de récoltes = assiette vide !

Le 18 février dernier, sur la table ronde du Congrès national EDT 2022 « Quelles énergies demain pour les travaux et services agricoles, forestiers et ruraux ? » a été mis en évidence l’absence de rentabilité des tracteurs à méthane et le manque de station bio GNV...

C’était avant le basculement dans la guerre en Europe intervenu depuis le 24 février, date de l’agression de l’Ukraine par la Russie.
Que pouvons-nous faire ? Beaucoup pour les Ukrainiens des villes et des campagnes. Soyons fi ers de celles et ceux qui, parmi nous (il y a en a), organisent des convois, se mobilisent dans les départements, accueillent des réfugiés.
Nous pouvons aussi faire beaucoup envers nos compatriotes qui s’inquiètent de la suite du conflit à propos de leur alimentation et de l’énergie. L’intérêt et la dépendance ne justifient pas de recouvrir d’un drap le respect des droits humains et la protection des plus faibles. Loin de là.
Nous ne sommes pas dans la situation de la Grande Bretagne qui importe 46 % de sa consommation alimentaire. Mais nous sommes dans une économie d’échanges avec des fournisseurs et des clients. La crise actuelle (comme les précédentes) n’y changera rien à court terme, sauf décision majeure de l’Union européenne ou de boycott massivement suivis.
La sécurité alimentaire et énergétique passe donc par le stockage, la diversification des approvisionnements, les économies d’énergie et d’intrants en agriculture pour produire. Pas de semis = pas de récoltes = assiette vide ! Le slogan qui figurerait sur le tract distribué aux automobilistes depuis le 18 mars sur les manifestations EDT matérialise bien un nouveau rappel que l’agriculture et la forêt méritent d’être respectées.

Gérard Napias, Président de la Fédération nationale EDT