L’alternance a de beaux jours devant elle

Les jeunes qui alternent leur formation entre un centre et une entreprise acquièrent les connaissances théoriques et la pratique du métier. Ils sont recherchés et participent au développement de notre secteur d’activité. Nous avons du travail, nos chantiers se convertissent au numérique, nos collaborateurs sont l’image de marque de nos entreprises chez nos clients.

Mais la pratique manque, les savoirs utiles dans l’entreprise sont insuffisants chez beaucoup de candidats ayant une formation classique à des postes de conducteurs d’engins, de chefs de chantier, de mécaniciens, d’assistant de gestion. L’entreprise recourt alors au contrat de professionnalisation pour acquérir une qualification professionnelle ou compléter la formation initiale par une qualification.

Les financements pour les formations adulte à la sortie d’une formation initiale ne sont pas prioritaires. Pour le secteur de la prestation de services, EDT se démène pour trouver des solutions pour les entreprises de travaux confrontées à des refus de financement.

L’alternance école entreprise par le contrat d’apprentissage est théoriquement, dans nos activités agricoles et forestières, comme dans nos entreprises à taille humaine, la meilleure formule pour capitaliser des savoirs acquis en formation et ceux acquis en entreprise. Mais, pratiquement, les chefs d’entreprise estiment que c’est aujourd’hui un risque de former un mineur à la conduite des engins agricoles et forestiers. Nous avons peur de la réglementation, de la mise en cause de notre responsabilité. Cessons d’aller dans ce sens, faisons confiance aux chefs d’entreprises.

Gérard Napias, président de la Fédération nationale EDT