Face à la crise climatique, il faut rebondir dans les territoires

Juillet 2022 devient le mois de juillet le plus sec depuis 1959, a indiqué Météo-France. L’agriculture et la forêt font face aux conséquences dramatiques de la sécheresse et de la canicule.
Il faut donc saluer le civisme et l’engagement de toutes celles et ceux qui ont fait face aux incendies. Il y a aussi des professionnels qui ont été obligés de cesser leur activité et donc qui n’ont pas eu de chiffre d’affaires. Il faut également reconnaître que l’irrigation agricole est nécessaire et encadrée.
Les conséquences sont parfois spectaculaires avec des feux de moissons, des incendies de forêt en Gironde, d’autres dans le Gard, dans le Finistère. Après des arrêtés pour interdire l’accès en forêt, ne vont-ils pas nous interdire de moissonner ? Les ravages occasionnés par le manque de pluie sont visibles sur les forêts et destructeurs de notre environnement. Les forêts souffrent de la sécheresse et de la canicule. Les ensilages ont débuté début août après des moissons précoces en juillet. S’ajoute sous l’effet de la chaleur et de la sécheresse une dégradation de l’état des cultures à récolter cet automne.
La répétition des aléas climatiques inquiète les experts et nous-mêmes qui travaillons sur les chantiers agricoles, forestiers, ruraux au plus près des arbres des plantes et des animaux.
Mais, en l’absence de consensus, ces inquiétudes ne se transformeront pas d’un claquement de doigt ou d’une déclaration sur « le terrain » en politiques nationales opérationnelles pour la préservation de l’environnement.
Il n’est pas trop tard pour rebondir dans les territoires là où l’on vit, là où l’on travaille, dans nos régions, dans nos massifs, dans nos bassins de vie car rien ne se fera d’en haut par décret sans la société civile. Soyons professionnels et vigilants face à ces nouvelles situations.

Gérard Napias, Président de la Fédération nationale EDT