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Services à l'élevage

La situation

Depuis 16 mai 2016, il possible de procéder au repeuplement des exploitations dans les zones de restriction sous réserve que les canetons et oisons sains soient issus de couvoirs autorisés par la préfecture et dans le respect des conditions réglementaires relatives aux nouvelles normes de biosécurité. Cette étape de repeuplement intervient plusieurs semaines de paralysie.

Suite à la découverte, en novembre, 2015, de plusieurs cas infectieux hautement pathogènes du virus H5N1, le gouvernement avait pris des mesures drastiques visant les élevages de canards et d’oies. En effet, ces derniers ont été forcés de subir un vide sanitaire (nettoyage et désinfection des élevages) pour éradiquer complément le virus de grippe aviaire.

L’arrêté du 21 avril 2016 modifiant l’arrêté du 9 février 2016 déterminant les dispositions de lutte complémentaires contre influenza aviaire hautement pathogène suite à la détection de la maladie sur le territoire français définit les modes d’élimination et d’assainissement des matières : les lisiers, fientes et fumiers.

La prochaine étape à venir est fixée au 4 juillet prochain. A cette date il sera possible de placer en unité de gavage les palmipèdes sous réserve de répondre à toutes les obligations sanitaires (règles de biosécurité, dépistage, transport…).

Les conséquences de la grippe aviaire sur l’activité des entrepreneurs.

L'épizootie de grippe aviaire n'est pas sans conséquences sur l’activité des entrepreneurs de travaux agricoles et notamment sur l'activité d'épandage de lisiers de palmipèdes. En effet, l'obligation de vide sanitaire imposée par le gouvernement a entraîné un surcroît d'activité des entrepreneurs. Dans un laps de temps réduit, ces derniers ont dû nettoyer et enfouir les lisiers.

Cet accroissement inhabituel de l'activité a nécessité pour certaines ETA le besoin de d’embaucher du personnel supplémentaire et de procéder à la location de matériel.

Aujourd’hui, les entrepreneurs craignent une période de baisse de leur activité d’épandage de lisier (plus suffisament de matière à épandre). Cette paralysie de l’activité entraînerait certainement un chômage partiel dans certaines entreprises dès la fin août, selon un entrepreneur contacté.

Toujours selon l'entrepreneur interroger, certains clients n'nevisagent pas faire les aménagements nécessaires et prolonger leur activité. La crainte des impayés est forte, les clients attendent le versement des premières indemnités. Certains entrepreneurs constatent déjà des retards de paiement de 3 voire 4 mois et craignent en finalité de pas être payés.

La crise aviaire illustre une nouvelle fois le manque de connaissance des pouvoirs publics sur les activités connexes à celles des éleveurs et des abattoirs à savoir l’activité des prestataires de services. Les entrepreneurs sollicitent les préfectures afin de bénéficier des aides à la trésorière sans succès pour le moment.

Les nouvelles obligations réglementaires liées à la restructuration nécessitent de pouvoir investir, malheureusement la situation financière compliquée des entrepreneurs vis à vis de leur banque ne leur permet pas.

Afin de maintenir un niveau de prévention et de protection durable des élevages de palmipèdes sur l’ensemble du territoire national une formation biosécurité a été mise en place par Vivea.

Les aides accordées aux exploitantations agricoles.

Lors de son dernier déplacement dans le département des Landes et du Gers, le 13 mai dernier, le Ministre de l’agriculture a tenu a réaffirmé son soutien à la filière palmipèdes et en a profité pour rappeler les aides accordées à la filière. Les modalités et les moyens alloués aux professionnels du secteur touchés par la crise devraient être connus dans les jours à venir. Le Ministère de l’agriculture se trouve toujours en pourparlers avec la commission européenne qui devrait apporter une contribution.

Le ministre a rappelé qu’étaient alloués à cette crise :

  • 20 millions d’euros au titre du dédommagement des pertes de revenus ;
  • 31 octobre 2016 date butoir du dépôt du dossier d’aide à la restructuration des emprunts bancaires en d’autres termes bénéficier de l’année blanche ;
  • Report et remises gracieuses des charges sociales et fiscales ;
  • Chômage partiel
  • Préfinancement du CICE par Bpifrance.
  • Mesure d’avance de trésorerie remboursable avec un différé de deux ans ;
  • Mesures d’accompagnement de la filière. 20 millions d’euros sont prévus pour indemniser les pertes de revenus les premières avances d'indemnisation pour les éleveurs (à hauteur de 50 % de l'estimation des pertes) devraient être distribuées en mai et juin, avec la possibilité d’une avance supplémentaire au mois d’octobre.
  • Mobilisation de 220 millions d’euros sur cinq ans destiné à mettre en place des mesures de biosécurité et éviter le retour de l’influenza aviaire

Pour tout contact : a-orban@e-d-t.org