Les émissions des matériels : premières sur la liste des réductions des gaz à effet de serre

Le changement climatique nous impacte de plus en plus avec des températures records, des périodes de sécheresse, de canicule, des pluies tropicales qui affectent les hommes, les cultures, les animaux et les forêts.
Nos activités sont impactées par le changement climatique dont une part nous reviendrait avec une pluie de critiques sur les pratiques agricoles et forestières, des injonctions à produire en réduisant les émissions, à stocker du carbone et à produire de l’énergie décarbonée. Le secteur agricole serait le deuxième secteur émetteur de gaz à effet de serre après les transports qui sont à l’origine du changement climatique.
Les activités agricoles et forestières, comme toutes les activités humaines, sont donc pointées du doigt pour les sommer de réduire leurs émissions pour la sauvegarde de la planète avec une contrainte : le caractère incompressible d’une partie des émissions agricoles liées à l’élevage qui représente 45 % des rejets agricoles.
Deux postes sont visés en agriculture : les émissions liées aux engrais chimiques (42 % des rejets) et celles liées aux matériels agricoles et forestiers (13 %). Les premières ont fait l’objet d’annonces au printemps dernier avec des feuilles de route sans suite connues à ce jour. Les secondes sont l’objet d’une modification profonde de la fiscalité énergétique agricole qui va remonter progressivement, dès 2024, sur le GNR. Engagée à pas de loup, la décarbonation des matériels va relancer les débats entre les utilisateurs dont nous sommes, les motoristes et les énergéticiens sur les solutions, les infrastructures et les investissements.
Les émissions des machines sont donc les premières à s’engager dans leur réduction pour atteindre l’objectif de baisse de 16 % d’ici 2030 des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture dans la Stratégie nationale bas carbone.

Gérard Napias, président de la Fédération nationale EDT