Derrière la souveraineté alimentaire, il y a des acteurs invisibles mais essentiels

L’agriculture est essentielle à notre souveraineté alimentaire. L’épidémie de Covid-19 a rappelé que le maintien de l’approvisionnement alimentaire de la population est primordial. Les consommateurs ont pu acheter des produits agricoles et alimentaires pour se nourrir sans aucune limite et à des prix abordables.

Les acteurs ont fait tout leur possible de la production agricole primaire dont les ETARF, de la transformation et de la distribution, du transport et de l’entreposage, des laboratoires de recherche, de l’exportation et de l’importation de produits agricoles et agroalimentaires. Derrière l’étal du marché, l’étagère du magasin, le rayon du distributeur, sur les chantiers, il y a des machines, de l’énergie et des hommes, acteurs invisibles mais essentiels.

Mais la crise sanitaire a aussi mis au premier plan des dépendances. La France est importateur net de soja et de colza. Les fi lières font face à des produits à bas prix grâce à des structures de production avec lesquels l’agriculture française n’est pas compétitive et auxquels l’opposition est forte. Les positions à la grande exportation s’érodent, mais en Europe. L’agriculture ne relèvera pas les défi s du changement climatique, générationnels, des structures de production, du foncier sans rentabilité, sans matériels importés ni sans pétrole, mais par le développement de la consommation de méthane et le développement de l’agro-écologie.

Pour y parvenir, la guerre des prix alimentaires doit cesser. L’incitation à l’usage des agro-équipements doit remplacer les subventions sans conditions à l’investissement en matériel par FranceAgriMer. Dans la négociation PAC, les standards environnementaux européens doivent être communs. En Europe, les règles sociales sont à harmoniser, ce que nous devons rappeler avec force comme le caractère critique de la main-d’oeuvre saisonnière que le Conseil européen a écarté en 2020.