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n°150

n°150

Janvier / Février
2023

Sur la réforme des retraites, il n’est pas trop tard pour les forestiers

Le débat sur la réforme des retraites ignorait l’agriculture jusqu’à ce que le Parlement adopte une proposition de loi visant à calculer la retraite de base en fonction des 25 meilleures années.
Les bénéficiaires de cette mesure sont tous les non-salariés des professions agricoles : exploitants agricoles mais aussi entrepreneurs de travaux agricoles, de travaux forestiers qui ne sont pas salariés. C’est à souligner car les commentaires ont cité les agriculteurs qui sont certes les plus nombreux mais pas les seuls ressortissants non-salariés de la MSA.

Mais, revenons sur la réforme courageusement portée par le gouvernement et ses impacts pour l’agriculture qui est dans une situation particulière. Le ratio actif/retraité est faible en agriculture. Le financement provient des autres régimes sociaux, de l’impôt et d’un versement public de compensation démographique.

Les non-salariés agricoles et les salariés vont travailler deux ans de plus d’ici à 2030 et la durée de cotisation sera de 43 annuités pour une retraite à taux plein à partir de 2027.
Des mesures de revalorisation des « petites pensions » sont avancées, le dispositif « carrières longues » est maintenu et des mesures pour faciliter le travail des seniors et pour prendre en compte la pénibilité du travail sont sur la table.

Sur ce dernier point, les déclarations gouvernementales nous semblent devoir être discutées à froid et avec de la mémoire. En travaux forestiers, l’article 25 de la loi d’orientation sur la forêt de 2003 prévoyait il y a 20 ans la présentation au Parlement dans les six mois à compter de la publication de la loi d’un rapport sur la reconnaissance de la pénibilité des métiers du travail forestier et les conséquences qui en découlent, notamment en matière de retraite. Il n’est pas trop tard pour le faire.

Gérard Napias, Président de la Fédération nationale EDT

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