Le sempiternel impératif à se faire entendre

Nous étions réunis le mois dernier à Aurillac pour notre 89e congrès national. Si nous étions heureux de nous retrouver nombreux, de débattre sur les grands enjeux de nos activités, nous étions déjà heurtés par des contraintes réglementaires qui nous semblaient conduire à un cul-de-sac. 
Je veux citer la filière betterave sucrière prise au piège d’une brutale interdiction d’un herbicide ; la confusion entre la taille des haies agricoles, les travaux forestier, l’obligation de débroussaillement avec l’article 411-1 du code de l’Environnement ; de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Équipements pour la troisième révolution agricole » qui mettait en lumière les déséquilibres de traitement des acteurs de l’agroéquipement. Encore une fois, nous avons pu éprouver l’action collective. En trois semaines, une mobilisation de tous, nationale et régionale EDT, a fait réagir la filière forêt qui a manifesté sa solidarité. Les ministères ont adressé des messages de clarification utiles et appréciés des ETF. Aussi, le groupe des utilisateurs d’agroéquipements du jury d’experts de l’AMI a été élargi à la suite des échanges avec l’administration. Nous en attendons une meilleure prise en compte des différents modèles agricoles et des utilisateurs professionnels. Des sécheresses sévères sont annoncées, la saison des incendies est déjà engagée, les environnementalistes s’opposent : nos contextes continuent de se durcir. Participons aux consultations, sollicitons les préfectures, rencontrons les parties prenantes. Continuons de faire entendre notre voix, celle d’entrepreneurs responsables et engagés dans les transitions, à toutes les échelles.

Gérard Napias, Président de la Fédération nationale EDT